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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 16:45

Le 7 mars 1946 est fondée la Jeunesse allemande libre (Freie Deutsche Jugend, FDJ). Elle est alors dirigée par Erich Honecker.

C’est alors une organisation anti-fasciste ouverte à tous les jeunes. Elle servira aussi de « vivier » pour le SED.

Elle patronne l’organisation des pionniers de Thälmann qui regroupe les écoliers. A 14 ans, les jeunes peuvent devenir membre de la FDJ et sont acceptés jusqu’à 25 ans.

Elle a pour mission de former de jeunes patriotes ayant des convictions internationalistes

Elle est aussi chargée de défendre les intérêts de toute la jeunesse. Elle est représentée à la Chambre du peuple où elle dispose d’un groupe de députés.

Elle encourage l’intervention des jeunes dans les entreprises et les établissements scolaires.

D’après la célèbre encyclopédie « libre » qui règne sur la Toile, la FDJ ne compte aujourd’hui que quelques centaines de membres. La FDJ dénonce la réunification de l'Allemagne comme une «annexion de la RDA» et réclame la création d'un État socialiste sur le modèle de la RDA. L'actuelle Jeunesse libre défend la RDA tout en critiquant globalement la République fédérale allemande.

 

Les contempteurs du « contrôle social de la jeunesse par la dictature » font comme si le contrôle social n’existait pas dans nos sociétés capitalistes.

Ce contrôle se fait de différentes manières et utilise plusieurs vecteurs ; des structures publiques comme l’Ecole, des organisations confessionnelles comme celle des scouts, des organismes relayant la culture de masse (idéologiquement orientée) pour ces tranches d’âges fabriquée par les multinationales et même les cultures alternatives ou « rebelles » qui sont soit suscitées, soit récupérées par le marché capitaliste.1

« L'Europe allemande c'est la guerre ! »
L’unanimisme de rigueur en RDA a tendance à minimiser voire à occulter certains problèmes et à brider la créativité. Cette affirmation doit tout de même être nuancée. Ainsi, dans une brochure éditée en RDA et destiné au public français on peut lire ceci : «  (...) [la jeunesse] ne connaît pas les problèmes de places dans les écoles, de formation, de chômage, l’oisiveté appauvrissante. Elle a d’autres problèmes*, mais solubles. Il y a des écoliers qui ne font pasFdjPancartesReferendum.jpg tout ce qu’ils devraient et pourraient. Il y a des jeunes filles qui ne trouvent pas ce qui leur plait (…). Voici encore ce jeune couple qui se casse le nez sur la porte d’un bal surpeuplé. Et il y a aussi de nombreux souhaits matériels des jeunes qui ne peuvent être satisfaits. (…) »2

Par ailleurs, si l’immense majorité se laisse « contrôler par la dictature » c’est parce qu’elle consciente que celle-ci trouvait sa légitimité dans la garantie des « droits réels » des habitants de l’Allemagne de l’Est.

 

* souligné par Joseph.

1 Sur cette problématique on lira avec profit Le capitalisme de la séduction écrit par Michel CLOUSCARD en 1981 et réédité par les éditions Delga en 2009.

2 Une politique au service de la population, 1978, Panorama DDR.

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commentaires

T
Jusqu’à la chute du Mur, un certain nombre d’écrivains (U. Plenzdorf U., op. cit.G. Görlich : Eine Anzeige in der Zeitung, Berlin-Est, 1978.T. Brasch : Vor den Vätern sterben die Söhne,<br /> Berlin-Ouest, 1979.) se penchèrent sur la négation de l’individu que le socialisme réel en RDA inflige à sa jeunesse par différents canaux. Ils se concentrèrent ainsi sur des expériences, des<br /> destins, des trajectoires existentielles de jeunes Allemands de l’Est, dont les projets étaient souvent bloqués par les institutions, les autorités, les instances de socialisation comme l’école ou<br /> l’armée. Ils poussèrent même certains de leurs jeunes héros au suicide comme Ulrich Plenzdorf. À travers ce motif, ces écrivains exprimaient clairement à la fois un mal de vivre, contraire à<br /> l’optimisme diffusé par la propagande officielle, et un grand scepticisme quant à la capacité de l’État à assurer à sa jeunesse une vie heureuse. C’était aussi l’expression de la liberté au sens où<br /> le suicide est une façon d’échapper à la dictature socialiste.
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J
<br /> <br /> C'est une vraie question. Une société, quelle qu'elle soit, peut toujours essayer de se perfectionner, mais ce travail souvent ingrat n'assurera<br /> pas nécessairement le bonheur de chacun ; celui-ci est l’enfant espéré du « je » et du « nous »…<br /> <br /> <br /> <br />
T
qu'est ce que tu veux dire quand tu dit qu'il sont devenu plus réaliste ?
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J
<br /> <br /> Après la défaite du camp socialiste, ils ont estimé que la « pureté » idéologique n’est pas la meilleure arme pour conquérir et<br /> conserver le pouvoir. A mon humble avis, ils surestiment l’importance du « réalisme » car ce dernier peut vite se muer en électoralisme et en « effeuillage<br /> idéologique » !<br /> <br /> <br /> <br />
T
pourquoi le PDS a rompu ses liens avec Jeunesse libre allemande ( FDJ)
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J
<br /> <br /> Je subodore la réponse. Les dirigeants du PDS puis de Die Linke, et plus<br /> particulièrement ceux qui sont issus de l’Est, sont devenus plus « réalistes ». De leur côté, les « survivants » de la FDJ sont restés sur des positions plus radicales.<br /> <br /> <br /> Mais la vie est peut-être encore plus compliquée si on en croit Bloguette :<br /> « La FDJ, ce n´était pas n´importe quel association de jeunes en RDA, c´était la division jeunesse du parti d´Etat SED, pré-précurseur du parti socialo-communiste Die Linke ("La Gauche"). Tous les cadres des générations<br /> d´après-guerre sont passés par là, les fonctionnaires de la FDJ s´apprêtaient à rejoindre l´élite de la RDA. Aujourd´hui, La Gauche a une autre association des jeunes officielle, la Linksjugend<br /> ("Jeunesse de gauche"), mais le FDJ siège quand même à la même adresse que La Gauche, une certaine<br /> proximité a survécu les secousses des dernières années. »<br /> <br /> <br /> Source :<br /> http://gauche-tendance-berlin.over-blog.com/article-34994940.html<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
T
voci témoinaige d'un alelamnd qui a vécut sa jeunnesse RDA (née en 78) dit qui a uen enfance herreuse mais qui ne regrette pas la réunification :<br /> http://www.cafebabel.fr/article/31074/grandir-en-rda-souvenirs-temoignages.html
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J
<br /> <br /> Merci.<br /> <br /> <br /> Je l'avais déjà lu.<br /> <br /> <br /> <br />
T
cette organsiaito nde la jeunnesse. c'était comme la jeuness hitlèrienne dont d'ailleur ils ont imiter les unifromes !
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  • : Le blog de Joseph
  • : Bienvenue sur une "ALLEMAGNE SOCIALISTE". Bonjour ! Ce bloc-notes virtuel fait par un Français a pour but de donner une autre image de cette autre Allemagne. Il s'appelle "Une Allemagne socialiste" car il traitera essentiellement de la République démocratique allemande (RDA) mais aussi parce que Joseph espère que ses voisins d'outre-Rhin construiront une Allemagne socialiste... Site personnel : http://legrenierdeclaude.e-monsite.com/ Persönliche Webseite: http://legrenierdeclaude.e-monsite.com/ Sito web personale : http://legrenierdeclaude.e-monsite.com/
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